Prouver l'existence d'armes à feu et questions connexes

De Le carnet de droit pénal
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Principes généraux

Voir également: Infractions liées aux armes et aux armes à feu

Le test standardisé pour déterminer si un pistolet à plomb est "capable of causing serious bodily injury or death". Généralement, une vitesse de déplacement, mesurée par un chronographe, dépasse 124 pieds/s et pénétrera dans l'œil d'un porc (ou d'un humain).[1]

  1. R c Goard, 2014 ONSC 2215 (CanLII), 310 CCC (3d) 491, par Trotter J, au para 46 ( [TRADUCTION] « P.C. Scott had a working knowledge of the “Pig’s Eye Test”, a standardized test used by police forces to determine whether a pellet gun is capable of “causing serious bodily injury or death”, as required by the definition in s. 2 of the Criminal Code. Simply put, the speed of BBs fired from a device is measured with a chronograph. If a BB can travel more than 214 feet per second, it is capable of penetrating a pig’s eye, which shares many of the same features with a human eye. A reading of 246 feet per second means that it can consistently penetrate a pig’s eye and is capable of “causing serious bodily harm.” ") et , au para 121 ( [TRADUCTION] « I accept the evidence of P.C. Dwayne Scott and Detective Richard Rossel that it was established that the device was capable causing this type of harm through the use of the Pig’s Eye Test, a recognized laboratory procedure used by law enforcement agencies:")
    R c Dunn, 2013 ONCA 539 (CanLII), 305 CCC (3d) 372, par Rosenberg JA, au para 40 (one way of proving a firearm "...is by focusing on the capability of the object to cause serious bodily injury or death. ... The evidence in this case was that a barrelled weapon is capable of causing serious bodily injury or death to a person if it fires a projectile at more than 214 ft./s. This is the so-called pig’s eye test, which is a standard for determining the capabilities of a barrelled object for causing serious death or bodily injury. The evidence was that if the velocity was 246 ft./s. the object would meet the “V50 standard”, which is the speed required for the projectile to penetrate the eye 50 percent of the time.")

Certificat d’analyse

Certificat d’analyse

117.13 (1) Dans toute poursuite intentée en vertu de la présente loi ou de l’article 19 de la Loi sur les licences d’exportation et d’importation en rapport avec le paragraphe 15(2) de cette dernière et relative à une arme, un dispositif prohibé, des munitions, des munitions prohibées ou des substances explosives, ou quelque élément ou pièce de ceux-ci, le certificat d’un analyste où il est déclaré que celui-ci a effectué l’analyse de ces objets et où sont données ses conclusions fait foi de la nature de celle-ci sans qu’il soit nécessaire de prouver la signature ou la qualité officielle du signataire.

Présence requise

(2) La partie contre laquelle le certificat est produit peut, avec l’autorisation du tribunal, exiger que son auteur comparaisse pour qu’elle puisse le contre-interroger.

Avis de production

(3) Le certificat ne peut être admis en preuve que si la partie qui entend le produire a donné un avis raisonnable à la partie contre laquelle il doit servir ainsi qu’une copie de celui-ci.

(4) et (5) [Abrogés, 2008, ch. 18, art. 2]

1995, ch. 39, art. 139; 2008, ch. 18, art. 2.

CCC (CanLII), (Jus.)


Note: 117.13(1), (2) et (3)

Preuve lorsque l'arme à feu n'a pas été récupérée

La Couronne n'est pas tenue de produire des résultats d'analyses afin de prouver qu'une arme est une arme à feu.[1] Il est possible de prouver qu'une arme était une "arme à feu" au sens de l'art. 2 de l'ensemble des circonstances, même si l'arme n'a pas été tirée ou récupérée.[2]

Le juge des faits est autorisé à déduire que l'arme est une véritable arme à feu au sens de l'article 2, en se fondant sur les observations des témoins et les actions de l'accusé.[3]

  1. R c Cater, 2014 NSCA 74 (CanLII), 314 CCC (3d) 359, par Saunders JA, au para 46 ( [TRADUCTION] « It cannot be seriously suggested that it was incumbent upon the Crown to produce “testing scores” or “certificates” to “prove” that these guns could be fired, in order to convict the appellant. The Crown is under no such obligation (or limitations) in marshalling its evidence and presenting its case. It is up to the trier of fact, based on the totality of the evidence, to determine if a gun is a firearm, as defined by s. 2 of the Criminal Code. The circumstances surrounding the transactions, the words used, and the conduct of the accused are obviously highly relevant. A judge is entitled to draw the inference that a gun is operable, and thus within the definition of “firearm”, provided sufficient evidence is presented to permit such a conclusion. Obviously, the conclusion must be based on evidence and not speculation or conjecture.")
  2. R c Wills, 2014 ONCA 178 (CanLII), 308 CCC (3d) 109, par Doherty JA, au para 50 ( [TRADUCTION] « I do not conclude from Parliament’s decision to criminalize the use of imitation firearms, an obviously dangerous activity, that the normal rules of proof do not apply to an allegation that an accused used a firearm, as defined in s. 2 of the Criminal Code. The Crown may prove that the alleged firearm fell within the definition by inference from the totality of the circumstances, even if the alleged firearm was not fired or recovered. This court has upheld trial decisions that have drawn that inference even though the firearm was not discharged or recovered:")
    R c Gordon, 2017 ONCA 436 (CanLII), 348 CCC (3d) 426, par Doherty JA, au para 31 ( [TRADUCTION] « There was ample evidence from which the trial judge could infer that the gun used in the robbery was a real gun capable of firing bullets. Certainly, the victims thought it was real and the robbers acted as if it was real. A trier of fact is entitled, although clearly not obligated, to take a robber at his word when, in the course of the robbery and to subdue the victims, the robber points what appears to be a gun at the victim and threatens to shoot them. It is a fair inference that the threat is not an idle one and that the robber has the means at hand to make good on the threat.")
  3. , ibid.
    R c Grizzle, 2012 ONSC 2478 (CanLII), OJ No 1795, par Benotto J
    Cater, supra, au para 46 ( [TRADUCTION] « It is up to the trier of fact, based on the totality of the evidence, to determine if a gun is a firearm, as defined by s. 2 of the Criminal Code. The circumstances surrounding the transactions, the words used, and the conduct of the accused are obviously highly relevant.")
    R c Abdullah, [2005] OJ No 6079 (ONSC)(*pas de liens CanLII)
    R c Charbonneau, [2004] OJ No 1503 (ONCA)(*pas de liens CanLII)
    R c Carlson, 2002 CanLII 44928 (ON CA), 159 OAC 342, par curiam
    R c Mills, [2001] OJ No 3675 (ONSC)(*pas de liens CanLII)
    R c Carrie, [1998] B.C.J. No 1535 (BCCA)(*pas de liens CanLII)
    R c Osiowy, 1997 ABCA 50 (CanLII), 113 CCC (3d) 117, par curiam
    R c Robbie, 1989 ABCA 182 (CanLII), 96 AR 302, par Laycraft CJ
    R c Lemoine, [1988] OJ No 601 (ONCA)(*pas de liens CanLII)
    R c Downey, 1987 ABCA 65 (CanLII), par Laycraft CJ

Certificat d'autorisation ou d'enregistrement

Charge de la preuve

117.11 Dans toute poursuite intentée dans le cadre des articles 89, 90, 91, 93, 97, 101, 104 et 105, c’est au prévenu qu’il incombe éventuellement de prouver qu’une personne est titulaire d’une autorisation, d’un permis ou d’un certificat d’enregistrement.

1995, ch. 39, art. 139 

CCC (CanLII), (Jus.)


Note: 117.11

Authenticité des documents

117.12 (1) Dans toute poursuite intentée en vertu de la présente loi ou de toute autre loi fédérale, un document présenté comme étant une autorisation, un permis ou un certificat d’enregistrement fait foi des déclarations qui y sont contenues.

Copies certifiées conformes

(2) Dans toute poursuite intentée dans le cadre de la présente loi ou de toute autre loi fédérale, toute copie d’une autorisation, d’un permis ou d’un certificat d’enregistrement certifiée conforme à l’original par le directeur ou le contrôleur des armes à feu est admissible en justice et, sauf preuve contraire, a la même force probante que l’original.

1995, ch. 39, art. 139 

CCC (CanLII), (Jus.)


Note: 117.12(1) et (2)

Definitions
Définitions

84 (1) Les définitions qui suivent s’appliquent à la présente partie [Pt. III – Armes à feu et autres armes (art. 84 à 117.15)]. ...

"autorisation" Autorisation délivrée en vertu de la Loi sur les armes à feu. (authorization) ...

"commissaire aux armes à feu"  Commissaire aux armes à feu nommé en vertu de l’article 81.1 de la Loi sur les armes à feu. (Commissioner of Firearms)

"contrôleur des armes à feu" Le contrôleur des armes à feu au sens du paragraphe 2(1) de la Loi sur les armes à feu. (chief firearms officer) ...
[omis (2), (3) and (3.1)]

Définition de titulaire

(4) Pour l’application de la présente partie, est titulaire :

a) d’une autorisation ou d’un permis la personne à qui ce document a été délivré, et ce pendant sa durée de validité;
b) du certificat d’enregistrement d’une arme à feu la personne à qui ce document a été délivré, et ce pendant sa durée de validité, ou quiconque le détient avec la permission de celle-ci pendant cette période.

[omis (5) et (6)]
L.R. (1985), ch. C-46, art. 84L.R. (1985), ch. 27 (1er suppl.), art. 185(F) et 186; 1991, ch. 40, art. 2; 1995, ch. 39, art. 139; 1998, ch. 30, art. 16; 2003, ch. 8, art. 2; 2008, ch. 6, art. 2; 2009, ch. 22, art. 2; 2015, ch. 3, art. 45, ch. 27, art. 18; 2019, ch. 9, art. 16; 2022, ch. 15, art. 1; 2023, ch. 32, art. 1

CCC (CanLII), (Jus.)


Note: 84(1) et (4)