« Contre-interrogatoires » : différence entre les versions

{{seealso|interrogatoires| Interrogatoires principaux}}

Le contre-interrogatoire est une « pierre angulaire du processus contradictoire du procès »<ref>{{CanLIIRP|Hart|1x68t|1999 NSCA 45 (CanLII)|135 CCC (3d) 377}}{{perNSCA|Cromwell JA}}{{atL|1x68t|8}} ("The right to cross-examine is a cornerstone of the adversarial trial process.  It is an important vehicle for the discovery of truth and is central to our understanding of fair procedure.  However, even the most important rights have limits. As the Charter of Rights and Freedoms makes clear, our constitutionally guaranteed rights are fundamental, but they are not absolute.")<br>

{{CanLIIRP|Esau|22rv9|2009 SKCA 31 (CanLII)|324 Sask R 95}}{{perSKCA|Cameron JA}}{{atL|22rv9|17}}</ref>, and is the "ultimate means of demonstrating truth and testing veracity."<ref>

{{CanLIIR-N|Wallick| (1990), 69 Man. R. (2d) 310 (CA)}} ("Cross-examination is a most powerful weapon of the defence, particularly when the entire case turns on credibility of the witnesses. An accused in a criminal case has the right of cross-examination in the fullest and widest sense of the word as long as he does not abuse that right.  Any improper interference with the right is an error which will result in the conviction being quashed.") - cited with approval in {{supra1|Osolin}}

</ref>

===Portée du contre-interrogatoire===

La portée du questionnement peut être large. Il est reconnu comme « étant protégé par les articles 7 et 11(d) » de la Charte.<ref>

</ref>

{{CanLIIRP|Mitchell|21gdd|2008 ONCA 757 (CanLII)|80 WCB (2d) 796}}{{TheCourtONCA}}{{atsL|21gdd|17| à 19}}<br>

</ref> la pertinence étant le principal critère.<ref>

; Conduite peu recommandable

Les témoins, à l'exception d'un accusé, peuvent être contre-interrogés sur une conduite peu recommandable dans la mesure où cela est pertinent.<ref>

{{CanLIIRP|Cullen|g97pj|1989 CanLII 7241 (ON CA)|52 CCC (3d) 459}}{{perONCA|Galligan JA}}<br>  

{{CanLIIRP|Hoilett|1f9l1|1999 CanLII 3740 (ON CA)|, 4 CR (4th) 372}}{{perONCA-H|Feldman JA}}<br>

</ref>

Le processus de contre-interrogatoire bénéficie d'un « large pouvoir discrétionnaire » sur les sujets sur lesquels des questions peuvent être posées.<ref>

{{CanLIIRP|Sylvain|g6pw2|2014 ABCA 153 (CanLII)|310 CCC (3d) 1}}{{TheCourtABCA}} (2:1){{atL|g6pw2|96}}<br>

</ref>

Il n'y a aucune obligation de contre-interroger sur l'un de ces sujets.<ref>

{{ibid1|Sylvain}}{{atL|g6pw2|96}}<br>

</ref>

Elle peut également permettre au juge de refuser à l'avocat de présenter des preuves qui contredisent le témoin.<ref>

En général, il est inapproprié de faire ce qui suit lors d'un contre-interrogatoire :<ref>

</ref>

* répéter indûment les questions du contre-interrogatoire<ref>

</ref>

* poser une question pour obtenir une preuve qui n'est pas admissible <ref>

</ref>

* poser des questions qui suscitent des renseignements privilégiés<ref>

* poser des questions agressives qui franchissent la ligne de l'abus<ref>

{{ibid1|AJR}}{{atp|176}}<br>

* demander à l'accusé pourquoi le plaignant inventerait l'accusation<ref>

{{CanLIIRP|De Francesia|6jw4|1995 CanLII 1609 (ON CA)|104 CCC (3d) 189}}{{TheCourt}}{{atp|193-194}}</ref>

Les tribunaux ne devraient pas laisser le plaignant devenir « une victime d’un système judiciaire insensible ».<Ref>

</ref>

{{Reflist|2}}

Un tribunal n'est pas autorisé à interdire complètement le croisement d'un témoin qui témoigne.<ref>

</ref>

Un tribunal ne peut pas non plus interrompre un interrogatoire direct ni mettre fin à tout autre interrogatoire par l'une ou l'autre des parties.<ref>

L'avocat de la défense ne peut pas contre-interroger un témoin pour obtenir les déclarations de l'accusé. Seule la Couronne est autorisée à le faire.

<ref>

</ref>

Une cour d'appel ne devrait intervenir que lorsque l'interrogatoire est si inapproprié qu'il « tend à discréditer l'administration de la justice »<ref>

{{supra1|AJR}}{{atp|176}}<br>

{{CanLIIRP|Ruptash|2f05n|1982 ABCA 165 (CanLII)|68 CCC (2d) 182}}{{TheCourtABCA}}{{atp|189}}, 36 AR 346 (CA)<br>

</ref>

</ref>

* demander à l'accusé si le(s) policier(s) mentent<ref>

{{CanLIIRP|Markadonis v The King|fsmm8|1935 CanLII 44 (SCC)|[1935] SCR 657}}{{perSCC|Duff CJ}}<br>

</ref>

===Cas d'agression sexuelle===

Il est reconnu que les techniques de contre-interrogatoire des plaignantes pour agression sexuelle peuvent avoir tendance à « traduire en justice la plaignante plutôt que l'accusé ». Ces approches sont « abusives et déforment la recherche de la vérité au lieu de la renforcer ». Pour cette raison, des limites doivent être imposées au contre-interrogatoire.<ref>

</ref>